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Berger, Michel
L'orange bleue
Comment te dire qui je suis
J'ai pas écrit d'autobiographie.
Je viens d'un pays étrange,
Où les gens s'aiment et se déchirent
Et sont capables du meilleur comme du pire.
Je suis né sur une petite orange bleue,
Au milieu d'un monde immense et silencieux.
Et elle tourne, et elle tourne petite orange bleue
Entourée d'étoiles et d'un ciel mystérieux.
Et elle m'attire, j'aime bien son genre d'atmosphère.
Faut qu'je respire, si elle étouffe je manque d'air.
J'veux pas qu'elle tourne mal, non, non, non, non.
C'est ma terre, ma place dans l'univers.
C'est ma terre, moi son grain de poussière.
Mon histoire, mon mystère.
Moi son grain de poussière.
C'est pas l'Eden cette petite orange bleue,
Mais c'est pas l'enfer, c'est peut être un peu des deux.
Mais moi je l'aime ma petite orange bleue,
C'est là où je vis, c'est làque j'soupire le mieux.
Et elle m'attire, j'aime bien son genre d'atmosphère.
Faut qu'je respire, si elle étouffe j'laisse pas faire,
J'veux pas qu'elle tourne mal, non, non, non, non.
C'est ma terre, ma place dans l'univers.
C'est ma terre, moi son grain de poussière.
Mon histoire, mon mystère.
Moi son grain de poussière.
Et qu'on m'enterre, par devant sa lumière.
Revoir mon frère,
Redevenir poussière.
Redevenir poussieère...
Petite orange bleue...
Petite orange bleue...
...
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Le paradis blanc
Y'a tant de vagues et de fumée
Qu'on n'arrive plus a distinguer
Le blanc du noir,
Et l'énergie du désespoir.
Le téléphone pourra sonner
Il n'y aura plus d'abonnés
Et plus d'idées.
Que le silence pour respirer.
Recommencer,
Là où le monde a commencé.
Je m'en irai dormir dans le paradis blanc,
Où les nuits sont si longues qu'on en oublie le temps.
Tout seul avec le vent.
Comme dans mes rêves d'enfant.
Je m'en irai courrir dans le paradis blanc,
Loin des regards de haine,
Et des combats de sang.
Retrouver les baleines,
Parler aux poissons d'argent.
Comme, comme, comme avant.
Y'a tant de vagues et tant d'idées
Qu'on n'arrive plus à décider
Le faux du vrai,
Et qui aimer ou condamner.
Le jour où j'aurai tout donné
Que mes claviers seront usés
D'avoir osé,
Toujours vouloir tout essayé.
Et recommencer,
Là où le monde a commencé.
Je m'en irai dormir dans le paradis blanc,
Où les manchots s'amusent dès le soleil levant,
Et jouent en nous montrant,
Ce que c'est d'être vivant.
Je m'en irai dormir,
Où l'air reste si pur qu'on se baigne dedans,
A jouer avec le vent,
Comme dans mes rêves d'enfant.
Comme, comme, comme avant.
Parler aux poissons d'argent,
Et jouer avec le vent,
Comme dans mes rêves d'enfant...
...comme avant.
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Pour me comprendre
Pour me comprendre,
Il faudrait savoir qui je suis.
Pour me comprendre,
Il faudrait connaître ma vie
Et pour l'apprendre
Devenir mon ami.
Pour me comprendre,
Il aurait fallu au moins ce soir
Pouvoir surprendre le chemin d'un de mes regards
Triste mais tendre, perdu dans le hasard.
Je l'ai connue toute petite
Dans les bras de sa grande maman.
Dommage, dommage.
J'aimais tellement son visage.
Pour me comprendre
Il faudrait savoir le décors
De mon enfance,
Le souffle de mon frère qui dort,
La résonance de mes premiers accords.
Pour me comprendre
Il faudrait connaître mes nuits.
Mes rêves d'amour.
Et puis mes longues insomnies.
Quand vient le jour,
La peur d'affronter la vie.
Il y a peut être quelque part
Un bonheur dont j'aurai eu ma part.
Dommage, dommage.
J'aimais tant certains paysages.
Pour me comprendre
Il faudrait la connaître mieux
Que je ne pourrai.
Il faudrait l'aimer plus que moi
Et je vous dirai
Que je n'y crois vraiment pas.
Pour me comprendre
Il faudrait avoir rencontré
L'amour le vrai.
Vous comprenez le grand amour.
Et savoir qu'après
A quoi sert de vivre encore un jour.
Michel Berger & France Gall
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